C'EST DE NOUVEAU L'ÉTÉ
C'est de nouveau l'été de neige et c'est
Le chagrin froid des raisins nus
Salah Stétié
L'autre côté brûlé du très pur,
dans
Salah Stétié. En un lieu de brûlure, Robert Laffont, 2009
C'est de nouveau l'été de neige et c'est
Le chagrin froid des raisins nus
Salah Stétié
L'autre côté brûlé du très pur,
dans
Salah Stétié. En un lieu de brûlure, Robert Laffont, 2009
Le grand comptoir de marbre
Des verres plein le dos
Craque comme un vieil arbre
Quand on s'y appuie trop
Au plafond de vieux lustres
Ont des lueurs fanées
Lentement les minutes
Passent dans la fumée
Au bar-tabac
De la rue Renard
Tombe le soir
Et tu n'est pas là
Au bar-tabac
De la rue Renard
Tombe le soir
Et tu n'es pas là
Il est cinq heures trente
Il est encore trop tôt
Mais j'aime mieux le chaud
Lentement je pénètre
Dans le Café Renard
Et je me sens renaître
Donnez-moi donc à boire
Au bar-tabac
De la rue Renard
Il se fait tard
Et tu ne viens pas
Au bar-tabac
De la rue Renard
Il se fait tard
Et tu ne viens pas
Là-bas derrière la vitre
Un tout petit monsieur
S'amuse à faire le pitre
En roulant de gros yeux
Devant moi une femme
Belle comme un camé
Revit de sombres drames
Et n'ose pas pleurer
Au bar-tabac
De la rue Renard
Il est trop tard
Et tu ne viens pas
Au bar-tabac
De la rue Renard
Il est trop tard
Je rentre chez moi
Paroles : Françoise Mallet-Joris et Michel Grisolia
Chant et musique : Marie-Paule Belle
Après le vent c'était toujours plus beau,
bien que la douleur de la nature continuât.
René Char
Lettera
amorosa
Fin de l’automne Dépouillement consenti De la vie devenue matière sombre Au fond du jour Les anémones effaçaient les ombres
Lumière blanche ravie au silence Déchiré par le bruit de fuite Du grand cerf inquiet Ciel rouge dans l’œil D’une terre que l’on fusillait
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Christiane Loubier |
Anémones d'automne dans l'humus des capillaires du Canada |
Quand à ma fenêtre revenait toujours
Le bruant fauve fouillant les feuilles
Les mortes d’un automne sans souffrance
Qui en avait fait une prairie d’acajou
Christiane Loubier