L’ORAGE
Tu vivais toujours au jardin
Souviens-toi des cerises de terre
Tu marchais dans la saison
Le vent portait ta tête
Au-dessus des matins
J’allais vers toi
Genouillères aux genoux
Arrosoir au cœur
L’orage grondait
Avec ces cris d’oiseaux
Tu avais dit :
Longue est encore la course
Vers les beaux nuages
Regarde dans l’éclair
Les fenêtres battantes
Ont cassé la plainte absurde
Que la pluie enferme
Je n’ai retenu que la fin :
Dehors la nuit se recompose
On la dirait lavée pour toujours
Christiane Loubier