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LÀ OÙ TOUT COMMENCE
Pourquoi imaginer le bout du monde Plutôt rêver du point où tout commence Où tout nous ramène au centre À la première couvée d’oiseaux Christiane Loubier
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L'ESCALIER
Si le bonheur est un grand escalier Alors égarée sur la rampe je glisse Je sens monter un désir patiné Qui fait fi des marches à l’amour Christiane Loubier
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POÈME PRIVÉ
Faut-il partir Pour quêter la tache pure Moi je reste ici Pour devenir comme ces plantes d’ombre Qui se font silence Et par amour de la solitude Ne verront jamais le soleil Christiane Loubier
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LA VÉRITÉ VOUS RENDRA LIBRES
Tu es lampe, tu es nuit: Cette lucarne est pour ton regard, Cette planche pour ta fatigue, Ce peu d'eau pour ta soif. Les murs entiers sont à celui que ta clarté met au monde, Ô détenue, ô Mariée! René Char Les matinaux
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ON DIRAIT, MA PAROLE,...
O dirait, ma parole, Qu'on est enfermé. Et pourtant, On fait bien ce qu'on veut Ou à peu près. Alors, enfermés, Mais par qui, bon Dieu? Eugène Guillevic Les chansons d'Antonin Blond Pierre Seghers, Paris, 1949
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AVEC LA POÉSIE...
Avec la poésie, l'imagination se place dans la marge où précisément la fonction de l'irréel vient séduire ou inquiéter, toujours réveiller l'être endormi dans ses automatismes. Gaston Bachelard La poétique de l'espace
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ET LES MOTS...
Et les mots entre nous Sont des carillons de lumière Tout s'en va tout s'en va Tout s'en vient Le matin nouveau nous accueille Noces du sang Serments tenus Hélène Cadou Le prince des lisières , Rougerie, 2007 Dessin : Hélène Cadou par René Guy Cadou
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LABYRINTHE
Philippe Chabaneix Poème reproduit dans Philippe Chabaneix , Poètes d'aujourd'hui, Pierre Seghers
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À QUOI BON...
Mercredi 3 septembre À quoi bon écrire ? La vie est une cage de mots vides. Edward le Hamster Le journal d'Edward, hamster nihiliste 1990-1990 Transcrit du langage Hamster par Miriam Elia et Ezra Elia Traduit de l'anglais par Rose Labourie
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BAPTISEZ-MOI
Baptisez-moi de poussière j'appartiens à la terre Ma mort sera plus longue que ma vie Anise Koltz Béni soit le serpent
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LES ANIMAUX, LA NUIT...
Les animaux, la nuit, dans les écuries, laissent s'affaiblir leur nerfs. Tandis que les hommes s'amusent, les animaux laissent la démence les envahir. Jean Rivière Le vent en Bas-Poitou
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LES PAS
J'aime les ombres bleues Entre le jour et la pluie Le temps s'appuie à mon bras Il montre les pas au bout de la nuit Qui soulève le soleil À la hauteur de la fenêtre ouverte Sur l'aurore de ton épaule découverte Christiane Loubier
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LORSQUE VIENDRA LE PRINTEMPS...
Lorsque viendra le printemps, si je suis déjà mort, les fleurs fleuriront de la même manière et les arbres ne seront pas moins verts qu'au printemps passé. La réalité n'a pas besoin de moi. [...] Fernando Pessoa Poèmes Desassemblés (poésies d'Alberto...
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ELLES ACCOUCHENT...
Elles accouchent à cheval sur une tombe, le jour brille un instant, puis c’est la nuit à nouveau. Samuel Beckett En attendant Godot
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C'EST DE NOUVEAU L'ÉTÉ
C'est de nouveau l'été de neige et c'est Le chagrin froid des raisins nus Salah Stétié L'autre côté brûlé du très pur, dans Salah Stétié. En un lieu de brûlure , Robert Laffont, 2009
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LE BRUIT
Négliger le bruit des lèvres Inutile comme les prières Prononcées pour l'oubli Égrener les ombres e ntre ses doigts Approcher la lampe Pour que vacille la lumière Dans l’ouvrage ajouré de braises Christiane Loubier
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DÉBÂCLES
Une goutte d’eau salée Dans une mer polluée Un seul nénuphar dans la mare Une fleur noyée Vos oracles au printemps Mes débâcles avec le temps Ma conscience du pire Et votre désir sans pitié Christiane Loubier
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JACQUERIE
Au printemps de l'année 1358, les paysans du nord de la France cessèrent d'ensemencer leurs champs. Hans Koning cité dans Parfaits dommages et autres achèvements, Pierre Peuchmaurd
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PORCELAINE
Abordez-moi avec des gants blancs Ma vitrine est de porcelaine Un mensonge exposé À la brûlure de vos prunelles Christiane Loubier
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QUI DEMAIN
Les rêves Les plus beaux Finissent tous éclatés Quelque part dans le silence D'un matin éparpillé Qui demain Reboutera tes songes Toi ma rêveuse À la chevelure chantante Torsadée de rubans de fête Christiane Loubier Poème publié dans Bordures du champ...
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LE BONHEUR EN POINTILLÉ
Seize petits oiseaux Blanc et beige Sur un fil avec du linge Le bonheur en pointillé Pour nous qui vivons Bien plus bas Que nos cordes à linge Christiane Loubier Poème publié dans Bordures du champ secret
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PATIENCE CRÉPUE
Sur une montagne Tant de fois les arbres Tant de fois les oiseaux Une solitude de fleur alpine Comme celle des anciens Qui parlaient avec les neiges Le désir resté désir De l’espoir très haut De la patience crépue Christiane Loubier , 2012
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LE VENT SE LÈVE
Le vent se lève trop doux pour ma chair Je te prends comme un vaisseau la mer Volée d’oiseaux blancs où que j’aille Et toute cette foudre au fond des cales Christiane Loubier
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LE CIEL ET L’ENFER
Petite fille ton cerceau Est l’anneau d’or du souvenir À la marelle des oiseaux Je t’attendrai pour revenir Claude Roy Poésies, 1970
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TEMPS SEC
Il te brûle le désert L’éclat de la solitude Si dur si sec À quoi ça sert le désert C’est là où retombe Toute la poussière du monde Christiane Loubier