LA MALENDURANCE

Publié le par christiane loubier

Où sont nos villages debout
Qu’avons-nous fait de nos maisons de pierre
Et de nos hivers bout à bout
Le silence des statues est pesant de mémoire

Sur le chemin d’allégeance
Nous avons cousu les lèvres de nos épouvantails
Et laissé tomber semences et bétail

Bien pire que l’offense
Encore plus que les doutes
La souvenance en déroute

Avec la plume acérée
La hache et le vieux fusil du temps
Nous avons enterré les armes depuis longtemps

Les enfants de la colère ne savent plus rien
Des raisons de la malendurance
Ruines pour hier pour l'avenir
Miroir du temps révolu
Miroir des jours à venir

Allumez vos petites lampes
Il fait nuit noire
Dans le réduit de l’histoire
 
 
 
Christiane Loubier

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J
Merci beaucoup, chère Christiane. Tout est dit.
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C
Votre appréciation est un compliment. Merci et grand merci également à l'historien que vous êtes. On écrit parfois pour ne pas trop désespérer de ne pouvoir rien faire. On se sent parfois comme un étranger sur notre propre terre. Heureusement que les bêtes, les oiseaux et que les fleurs existent.<br /> Christiane