LE CIEL ET L’ENFER
Petite fille ton cerceau
Est l’anneau d’or du souvenir
À la marelle des oiseaux
Je t’attendrai pour revenir
Claude Roy
Poésies, 1970
Petite fille ton cerceau
Est l’anneau d’or du souvenir
À la marelle des oiseaux
Je t’attendrai pour revenir
Claude Roy
Poésies, 1970
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On ne brise pas le coeur avec un gourdin, Non plus qu'avec une pierre; Un fouet, éclair minime, Je l'ai vu Cingler l'être magique Jusqu'à ce qu'il tombe; Trop noble pourtant, pour dire De ce fouet le nom.
Magnanime est l'oiseau Surpris par l'enfant Qui chante la pierre Dont il meurt.
Emily Dickinson
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Couverture de la première édition des poèmes d'Emily Dickinson |
Traduction : René Char et Tina Jolas |
Tu vivais toujours au jardin
Souviens-toi des cerises de terre
Tu marchais dans la saison
Le vent portait ta tête
Au-dessus des matins
J’allais vers toi
Genouillères aux genoux
Arrosoir au cœur
L’orage grondait
Avec ces cris d’oiseaux
Tu avais dit :
Longue est encore la course
Vers les beaux nuages
Regarde dans l’éclair
Les fenêtres battantes
Ont cassé la plainte absurde
Que la pluie enferme
Je n’ai retenu que la fin :
Dehors la nuit se recompose
On la dirait lavée pour toujours
Christiane Loubier
Comme une peine immense
Roulée dans un poing
L'arbre à pluie
Au-dessus des fleurs
Peut-être le goût du vent sur ma bouche
À la lisière où l'ombre se tait
Christiane Loubier
Venez me voir comme vient le vent
Par-dessus les peuples restés debout.
Armen Lubin
En pays lointain (extrait)