VENTS CONTRAIRES
Un regard qui date du ciel collé
Sur les goélettes immobiles
Vous vous croyez là-bas
Vous êtes ici
Dans la nuit
La parole dessaisie
Des voix qui tournent en rond
Sous le vent
La neige voilant les cimes
D’un sommeil au long cours
Dans l’escalier du monde
L’araignée du soir
Ses longs cils transparents
Sur la lampe endormie
Ravivent la sœur du feu
Quand retrouverons-nous
La hauteur de la flamme
Quand parlerons-nous à nouveau
Pour quelques arpents de possible
Et ceux qui viendront
Viendront-ils jamais
Christiane Loubier