UN CIEL SANS ADRESSE
Partir pour l’envol
Je ne suis plus ici
C’est pour les autres
Le chiendent
Le vent cru
Les maisons froides
Les meubles qui ne meublent rien
Les adresses sans soleil
J’ai quitté mes fleurs
J’ai quitté le fleuve
Je ne suis pas dehors
J’ai fait ma géographie
Dans un creux de nuit
Partir pour le retour
L’échouage au port
Partir pour savoir
Qu’il n’y a pas de nouveaux continents
Que le ciel n’a pas d’adresse
Seuls importent les voyages des oiseaux
Christiane Loubier
Poème publié dans Bordures du champ secret