TUER LA VIE BAVARDE

Publié le par christiane loubier

Les mains éplucheuses

Salaient la soupe du soir

Le jour allait finir

Mais tout bruitait dehors

Les autos les camions

Les autobus et les taxis éternels

Chez les voisins on veillait fort

Tandis que tremblaient les grands conifères

 

Paix lumière où vous cachez-vous

Dans quelle cave grise

Dans quel ravalement sombre

Dans quel grenier vide

Sous quel plancher de bois sale

Où vous cachez-vous

Dans quelle chambre mal éclairée du monde

 

Ils étaient tous occupés à naître

Le bœuf l'âne et le petit Jésus

La nuit sainte allait tomber

Sur les petites haies couronnées d'épines

 

Pendant que les vieux

D'habitude taiseux

Racontaient de belles ouvrages

Dans leurs fourrures de Noël

Avec la lampe à l'huile

Aussi fragile que leurs ombres se glissant

Avec la lumière tranquille

Entre les murs de la maison renfermée

Publié dans Carnet de la neige

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J
<br /> Pendant que les vieux<br /> D'habitude taiseux<br /> Racontaient de belles ouvrages<br /> <br /> <br /> Merci, Christiane. <br /> <br /> <br /> J'entends, je vois les ombres et vos lumières tranquilles. En ce jour de Noël recevez de l'amitié. A bientôt vous lire. jpr. <br />
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C
<br /> <br /> Merci d'être si près, en ce jour de Noël. <br /> <br /> <br /> Amitié, poésie, affection et toutes ces si bonnes choses qui sont bien loin des vitrines et qu'on ne trouve pas dans les magasins.<br /> <br /> <br /> Christiane<br /> <br /> <br /> <br />