LES OREILLERS DU SILENCE

Publié le par christiane loubier

J’ai appris

Comme les autres

À découper

Le temps des jours

Pas celui des nuits

 

On enlève sa montre

Avant d’aller se coucher

Comme si on pouvait noyer

Le pendule dans l’encrier

 

Comme si les chats des ruelles

Ne pouvaient pas éventrer

Les oreillers du silence

Comme si l’ombre

Ne nous regardait pas

 

Comme si la mort

Pouvait elle aussi

S’endormir sur le côté


 

 

Christiane Loubier

Publié dans Carnet de la nuit

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