LA FLEUR ROUGE
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À la place du ciel Je mettrai son visage Les oiseaux ne seront Même pas étonnés
Très haut dans ses prunelles On dira « le printemps
Est plus tôt cette année »
Viviers de lampes claires Jardins qui reculez
Sans cesse l'horizon
Le long de ses paupières Les animaux peureux Viennent à la maison
Tant d'amis à ma table Il en vient chaque jour De nouvelles étables
Un autre la douleur Nous partageons le peu Qui reste tous en choeur |
Qu'un enfant attardé Passe la porte ouverte Et devinant la joie
Demande à me parler
Deux mains se sont offertes Si bien qu'il a déjà Plus qu'il ne désirait
De rivières sauvages Dans le foyer s'envole Une épaisse forêt
En laisse les villages Traîne sa meute d'or Jusque sous les volets
Tintent sur son épaule Son sang est sur ma bouche Une flûte enchantée
De ma première enfance De la première fleur Et du premier été. |
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René Guy Cadou, |
À écouter le poème en chanson par Jacques Douai : |