PUIS-JE À PRÉSENT...

Publié le par christiane loubier

A Toursky

Puis-je à présent le dire?

Ici la poésie

Tenait pour nécessaires

Les lilas et les roses

 

 

          
Alexandre Toursky  Alexandre TourskyUn drôle d'air, (extrait)

Publié dans Anthologie

AVEC OU SANS SILENCE

Publié le par christiane loubier

Le temps ne passe plus

La nuit ne guérit plus de la noirceur

La vie se plie par les deux bouts

 

Maintenant j’ai le cœur à l’écart

Je suis celle qui se tient sur ses gardes

Celle qui ne prend plus part

 

Avec ou sans silence

La vie n’est pas plus étanche

 

 

Christiane Loubier

Publié dans Carnet de la nuit

L’ORPHELINAT

Publié le par christiane loubier

Rescapées de terres noyées

Les îles sont entourées de solitude

L’orphelinat de la mer

Là où l’attente est eau

Là où l’absence est seule

Inséparable de son ombre liquide

Là où les ailes ne sont plus

Que voiles repliées

Là où il n’y a plus que rives

Et navires intérieurs

Là où seule existe la mer

 

Christiane Loubier

Publié dans Carnet de l'absence

LA SAUGE DES VILLAGES

Publié le par christiane loubier

char

 

Entre le décrit et l’exprimé, j’offre la fleur de sauge.
René Char


Texte extrait de La Nuit talismanique, Albert Skira éditeur, p. 66
Source de l'illustration : René Char. Faire du chemin avec..., Gallimard, p. 202


Publié dans Anthologie

BORDURES DU CHAMP SECRET

Publié le par christiane loubier

 

« Le moment attendu est enfin arrivé. La ronde de poètes débute le 14 mai.
Le thème: "histoire d'amour à jamais". 
Un an en vers libres dans les bordures du Champ secret!
Pour ouvrir l'année les sept offrent un poème de Victor Hugo. 
Bienvenue aux lecteurs, aux poètes, aux lecteurs poètes. 
Les commentaires sont bienvenus. Cette ronde durera un an. »

Une idée originale de Jean-Paul Raffel.

Pour en savoir plus : http://jpraffel.canalblog.com/link

 

Publié dans Les brèves

QUE CE MONDE DEMEURE

Publié le par christiane loubier

bonnefoy-copie-2

                  V

 

Que ce monde demeure,

Que les mots ne soient pas

Un jour ces ossements

Gris, qu'auront becquetés,

 

Criant, se disputant,

Se dispersant,

Les oiseaux, notre nuit

Dans la lumière.

 

Que ce monde demeure

Comme cesse le temps

Quand on lave la plaie

De l'enfant qui pleure.

 

Et lorsque l'on revient

Dans la chambre sombre

On voit qu'il dort en paix,

Nuit, mais lumière.

 


 

 

Yves Bonnefoy et sa fille Mathilde, mars 1974

Photographie : Lucy Vines
Source : Magazine Littéraire, juin 2003, no 421

 

Yves Bonnefoy
Les planches courbes, La pluie d’été, Que ce monde demeure

Publié dans Anthologie

<< < 1 2 3 > >>