III CÉRÉMONIE
Il était de ceux-là qui plantent des forêts
Pour la splendeur de vivre,
Et d’élever l’aride, et l’étale, et le muet
À la hauteur où le vent les délivre !
Ah ! l’honneur de dresser
Ce qui attaque et se défend et chante,
Domine lentement la terre indifférente,
Prend sa voix et sa destinée,
Prend sa palpitation, son essor et son vol…
Et cette gloire à la fin de son temps
De s’être exprimé, lui que sa grandeur isole,
Par toute une forêt d’arbres adolescents
Et non par de vaines paroles…
Patrice de la Tour du Pin
Une Somme de poésie I
Le Jeu de l’homme en lui-même
Le Jeu de l’homme en lui-même