III CÉRÉMONIE

Publié le par christiane loubier


Il était de ceux-là qui plantent des forêts
Pour la splendeur de vivre,
Et d’élever l’aride, et l’étale, et le muet
À la hauteur où le vent les délivre !
Ah ! l’honneur de dresser
Ce qui attaque et se défend et chante,
Domine lentement la terre indifférente,
Prend sa voix et sa destinée,
Prend sa palpitation, son essor et son vol…
Et cette gloire à la fin de son temps
De s’être exprimé, lui que sa grandeur isole,
Par toute une forêt d’arbres adolescents
Et non par de vaines paroles…
 
 
 
Patrice de la Tour du Pin
Une Somme de poésie I
Le Jeu de l’homme en lui-même
 

Publié dans Anthologie

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J
Vous parlez des oiseaux aussi bien que Pierre Morency les voit. Vous écoutez le ciel, le susurrement des fleurs, les sillons de la terre, le sillage des nuages, le moutonnement des vagues. Vos guibolles flageolent dans l'herbe haute des mots. C'est à cause de vous si je commence ma journée à l'écoute des goglus.<br /> <br /> jml
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C
Merci jml, votre visite me fait un grand plaisir. Votre texte est si beau. Je vous salue ami et compatriote.<br /> Christiane