LA PENTE

Publié le par christiane loubier

Tu vis à côté de moi, pareille à moi:
pierre
dans la joue effondrée de la nuit.
 
Ô cette pente, mon aimée,
où nous roulons sans faire de pauses,
nous les pierres
de rigole en rigole.
Plus rondes à chaque fois.
Plus semblables. Plus étrangères.
 
O cet œil ivre
qui comme nous erre ici tout autour,
et parfois, étonné,
nous vois confondus.
 
 
Paul Celan
(Paul Celan, "Die Halde" — "La Pente",
trad. Jean-Pierre Lefebvre. "Von Schwelle zu Schwelle", 1955).
Référence à ce poème sur la page Facebook de Michel Renaud
                  

  

 

Commenter cet article