LA PENTE
Tu vis à côté de moi, pareille à moi: pierre dans la joue effondrée de la nuit. Ô cette pente, mon aimée, où nous roulons sans faire de pauses, nous les pierres de rigole en rigole. Plus rondes à chaque fois. Plus semblables. Plus étrangères. O cet œil ivre qui comme nous erre ici tout autour, et parfois, étonné, nous vois confondus. Paul Celan (Paul Celan, "Die Halde" — "La Pente", trad. Jean-Pierre Lefebvre. "Von Schwelle zu Schwelle", 1955). Référence à ce poème sur la page Facebook de Michel Renaud | |