LES FANTÔMES

Publié le par christiane loubier

Aujourd’hui ma nuit est enroulée
Dans le temps d'avant

L’image du père absent  
Qui ne venait pas souvent 
Le visage de ma mère 
Lorsqu’elle se penchait sur la vie
Dans le berceau
Dans le jardin
Le visage de ma mère emmurée
Assoiffée du moindre souvenir luisant 

Aujourd’hui je n’ai que ma nuit 
Mes songes et mes revenants 
Le passé n’a pas besoin de moi 
Ni des fantômes qui grattent à ma porte 
En ce 31 décembre
 
 
 
Christiane Loubier

Publié dans Carnet des heures

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G
Texte très émouvant, Christiane, tant par ce qu'il dit que par ce qu'il tait. Premier distique éblouissant. Deuxième strophe qui donne à deviner un regret, un souvenir sur quoi il ne faut pas empiéter. Et une finale sombre, mais qui demande au lecteur la même réserve respectueuse. Une confidence qu'il ne faut pas forcer.
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