EN BOIS DE PLANCHES
Après toutes ces lunes
Ces matins à la une
Soleils qui cuisent
Étoiles qui se taisent
Après tous ces couchers dans un lit
Ces levers dans le bruit
Échanges de draps — de nids
Repassages de vie
Après tant de migrations d’oiseaux
De remous sur les eaux
Apercevoir la fin
Quitter le pèlerin
Le bâton — le chien mort
Et les remords
Calmer le sang — le souffle
Reconnaître le chat dans le verger
Et la maison en bois de planches
Au bout de l'allée
Oser entrer
Accepter le pain qu’on n’a pas cuit
Le bonheur dans l’âtre apaisé
Qui rougeoie de chaleur — de baisers
Christiane Loubier