EN BOIS DE PLANCHES

Publié le par christiane loubier

Après toutes ces lunes
Ces matins à la une
Soleils qui cuisent
Étoiles qui se taisent
 
Après tous ces couchers dans un lit
Ces levers dans le bruit
Échanges de draps — de nids
Repassages de vie
 
Après tant de migrations d’oiseaux
De remous sur les eaux
Apercevoir la fin
Quitter le pèlerin
Le bâton — le chien mort
Et les remords
 
Calmer le sang — le souffle
Reconnaître le chat dans le verger
Et la maison en bois de planches
Au bout de l'allée
 
Oser entrer
Accepter le pain qu’on n’a pas cuit
Le bonheur dans l’âtre apaisé
Qui rougeoie de chaleur — de baisers
 
 
 
Christiane Loubier

Publié dans Carnet de l'absence

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G
Beau poème riche d’évocations. Qui met un plus de mots que d’habitude, chez vous, à mettre en scène le mystère (ce n’est pas un reproche : le chemin tracé par ces mots est une délectation). Ai-je raison de croire que le titre n’est pas que « joli », et dit que l’essentiel n’est pas l’agitation évoquée dans les premières strophes, mais la maison calme de l’âtre, l’humble maison de planches, la chaleur du quotidien accepté, la bienveillance de l’autre reçue avec sérénité? Mais je me perds dans beaucoup trop de mots, qui troublent « l’âtre apaisé ». Merci.
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C
Oui gd, plus de mots que d'habitude. J'ai pourtant tenté de couper à la relecture, mais je n'ai pas réussi. Comme toujours vous avez en effet bien saisi l'essentiel. Vos lectures sont toujours très justes et aucunement encombrées par trop de mots.<br /> Merci, Christiane
J
Ouf ! Merci, chère Christiane.
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C
Jean,<br /> J'aime bien votre commentaire en forme de Ouf!<br /> Merci