MOURIR NE HEURTE PAS VRAIMENT...
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Mourir ne heurte pas vraiment C’est vivre qui heurte, et de plein fouet; Mais mourir s’y prend autrement, En douceur, derrière la porte L’habitude australe de l’oiseau Qui dès que les gelées sont là Adopte une meilleure latitude. Nous sommes les oiseaux qui restent, Les transis aux portes des fermes Où nous est comptée une miette avare, Au point que les neiges, prises de pitié, Rentrent nos plumes au bercail.
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Emily Dickinson, avec de son amie Kate Scott
Turner. |
Emily Dickinson, correspondance, janvier 1863. |