À JAMAIS PLUS
Je me réveille avec un cri
Ce n’est pas un rêve
Je suis où tu n’es plus
Une détonation en mer
Non – un bruit comme le tonnerre
Lorsqu’il tombe en pierre
Tu ne désirais pas l’été
Tu n’aimais que la nuit
Les fleurs d’orage
Les cordes de pluie
Ta nuit aimée est si lente
Trop courte pour l’absence
Je l’ai poussée dans le fond du jour
La mort a sa lumière – disais-tu
J’invoque un soleil
Pour assécher mes yeux
Le temps est fidèle
Il demeure
Tu es là
Tes bras – ta croix
Et le foin
Pour toujours – À jamais plus
L’éternel été fait reculer l’ombre
Raconte un peu de ta lumière
Coulant dans ma nuit
Où se calme le temps
© Christiane Loubier, poème publié dans Bordures du champ secret.