FEU TON SILENCE
Une lettre improbable
Le silence tombe en moi
Comme la pierre d'un noyé
Pour ne pas t’écrire l’absence
J’ai laissé passer
novembre
Puis décembre
J’ai vu les chatons gris
Le chemin dans
l’arbre
Pour les fourmis
J’ai gardé ma main dans la nuit
Neiges après neiges
Avec écorce et alphabet
J’ai fabriqué des volets
Pour ouvrir – Pour fermer
Cœur et paupières
Aujourd’hui dans l’amélanchier blanc
Palpite l’oiseau du
vent
Ton silence j’y mets le feu
Je t’écris de mai
Dans le bruit des
fleurs
Je t’écris de mai
Sur du papier glacé
Christiane Loubier
Poème publié
dans Bordures du champ secret